Espaces lointains, espaces rêvés (n°13 coll.)

dans la fiction romanesque du Grand Siècle

ISBN : 978-2-84050-494-8
Collections : Imago Mundi
Date de publication : 05/03/2007
Format : 16 x 24
Nombre de pages : 288
Informations : 8 ill. en noir & blanc, bibliographie, index
32,00 €

L'importance du voyage dans la fiction romanesque à l’Âge baroque n’est plus à démontrer. Dans le sillage des héros grecs, les protagonistes des romans français s’aventurent de plus en plus nombreux au-delà des mers. Plusieurs d’entre eux aboutissent en Amérique, en Asie et même parfois en Afrique. L’horizon romanesque, faisant écho à la vogue des relations de séjour en pays éloignés, se dilate et investit des régions jusqu'alors méconnues. Toutefois, les pays étrangers sont loin de jouir d’une égale faveur de la part des écrivains. Alors que la Barbarie et l’Empire ottoman forment des terres de prédilection pour nouer des intrigues galantes, l’Afrique noire, l’Amérique septentrionale et la Scandinavie, le plus souvent boudées, restent des destinations aléatoires, où les héros de romans aboutissent malgré eux. Cet ouvrage de synthèse met ainsi au jour les disparités qui opposent les grandes aires géographiques de la planète dans l’imaginaire du temps. Miroir des préjugés de l’époque, l’exotisme romanesque n’est toutefois pas aussi fantaisiste que certains critiques ont voulu le faire croire. Bien au contraire, les descriptions des ailleurs lointains s’appuient le plus souvent sur des sources livresques de première ou de seconde main, qu’il s’agisse des écrits des cosmographes, des comptes rendus de missions, ou encore des récits de découverte. Cette étude met au jour la dette de ces auteurs envers la littérature viatique, comme on l’appelle le plus souvent maintenant. Loin de constituer des inventions purement originales, les êtres insolites que Gomberville, de Norsègue et Brémond imaginent dans les vastes étendues de l’Afrique ou de l’Amérique ont quelque ancêtre chez les historiens de l’Antiquité ou les compilateurs de la Renaissance. Cette exploration du lieu fictif s’inscrit donc dans une perspective archéologique remontant au fil des textes à travers les âges.

 

Marie-Christine Pioffet est professeur à l’Université York de Toronto. Ses travaux portent principalement sur la littérature française du dix-septième siècle. Spécialiste des textes viatiques, elle est l’auteur de La Tentation de l’épopée dans les Relations des jésuites (Septentrion-Québec, 1997), de l’édition critique des Voyages en Acadie (1604-1607) (PUL/PUPS, 2007) de Lescarbot, ainsi que d’une trentaine d’articles consacrés au roman et au récit de voyage de l’époque classique et préclassique.

 

TABLE DES MATIERES Remerciements Avant-discours Chapitre I – L’Amérique romanesque : un vaste oxymore fertile en imprévus Chapitre II – L’Afrique : un continent mal aimé Chapitre III – Images du sérail : entre délices et tourments Chapitre IV – La Perse scudérienne ou l’art de séduire Chapitre V – Le pays de la soie et ses délicieux mirages d’opulence Chapitre VI – Le grand vide scandinave Chapitre VII – Rêveries insulaires : le mythe des îles Fortunées Épilogue Bibliographie Index locorum Index nominum Table des illustrations

Marie-Christine Pioffet est professeur à l’Université York de Toronto. Ses travaux portent principalement sur la littérature française du dix-septième siècle. Spécialiste des textes viatiques, elle est l’auteur de La Tentation de l’épopée dans les Relations des jésuites (Septentrion-Québec, 1997), de l’édition critique des Voyages en Acadie (1604-1607) (PUL/PUPS, 2007) de Lescarbot, ainsi que d’une trentaine d’articles consacrés au roman et au récit de voyage de l’époque classique et préclassique.

Depuis 1999, Marie-Christine Pioffet est professeure à l’Université York de Toronto. Ses travaux portent principalement sur la littérature française du XVIIe siècle. Elle est l'auteure de deux ouvrages, La Tentation de l'épopée dans les Relations des jésuites (Septentrion, Québec, 1997) et Espaces…

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